Dans le calme feutré d’un matin d’avril, un petit cœur a vu le jour au ZooParc de Beauval. Une frêle silhouette, toute en douceur et en mystère : une femelle fourmilier géant, née le 1er avril sous le regard bienveillant d’Aurora, sa mère expérimentée.
Encore blottie contre elle, portée sur son dos comme une brindille sur une branche, la petite explore timidement le monde. À l’abri des regards, elle grandit dans la chaleur rassurante de leur loge intérieure. Son père, Gabe, veille de loin, discret et paisible.
Le 23 avril, les vétérinaires ont confirmé ce que les soigneurs pressentaient : c’est une demoiselle. Elle pesait alors 2,470 kg — le poids parfait pour débuter l’aventure de la vie. Pour l’instant, elle se tient encore à l’écart du tumulte, protégée du froid printanier. Mais bientôt, quand le mercure grimpera au-dessus des 15 degrés, mère et fille fouleront le sol de la Grande Volière Sud-Américaine, sous les regards émerveillés des visiteurs.
Une naissance qui réchauffe le cœur et rappelle que, même loin de l’Amazonie, la nature continue de tisser ses miracles.